Pisco 3
23h45, le réveil sonne dans la tente, on entend déjà le bruit des réchauds à essence pour le déjeuner du matin, le ciel est étoilé, tout est parfait. A 1h00, nous prenons la direction du sommet, mais il faut tout d'abord traverser la moraine, une marche de 2h30 au milieu d'un champ de rochers de toutes tailles.
On atteint la langue du glacier, il est temp de mettre les crampons pour gravir les 700 mètres manquant. Nous faisons deux cordées, Victor (un guide) avec Ludo, Matthieu et la fiancé du guide et une deuxième cordée avec Marco (l'autre guide), Maud, Arianne et Catherine. L'ascension est facile car se succèdent quelques portions raides suivies de portions presque plates pour récupérer. On enjambe quelques crevasses à peine ouvertes et l'on emprunte quelques ponts de neige bien solides au dessus de crevasse bien plus marquées. L'ascension se passe bien et nous devrions arriver au sommet un tout petit peu après le levé de soleil, mais malheuresement les étoiles disparaissent les une après les autres et à 5400 mètres d'altitude nous rentrons carrément dans le nuage. On arrive finalement à quelques mètres du sommet et l'on tombe sur la dernière crevasse, il y a quelques jours encore on pouvait apparement sauter par dessus mais là elle est trop ouverte pour la sauter dans le sens de la montée (environ 2 mètres de large). On emprunte un pont de neige plutot précaire un peu plus bas, mais c'est l'unique passage possible. 5 minutes après nous sommes au sommet du Pisco, le temps de prendre quelques photos souvenir dans la brouillasse et de redescendre avant de prendre froid. On repasse à nouveau sur le pont de neige à la descente car la fiancée du guide est trop petite pour sauter par dessus (cf photo à droite), il devient vraiement limite, l'autre cordée (Maud et Arianne) sautera par dessus la crevasse, beaucoup plus marrant et je pense un peu plus sur!
Le reste de la descente se passe bon train, nous serons de retour au camp de base à 11 heure et à 14h a "cebollapampa", le camp situé tout en bas. On entassera tout le materiel dans un "collectivo" qui passent et en route pour 3 heures de mini bus jusqu'a Huaraz, j'en profite pour une petite sieste.