Montagnes Celaques, suite.

Vendredi 13 (oui il y a erreur dans les jours du message precedent). Reveil au petit jour. La nuit a ete bonne malgre son debut chaotique, pret a attaquer une journee de sommet.

En guise de petit deujeuner, nous nous offrons une belle grimpette qui commence doucement en suivant le cours d'une riviere puis qui s'accentue a travers la foret de pins. Nous imaginons le massif qui contient le sommet sur notre droite.

Nous passons un petit col, le chemin redescend vers une ferme mais avant de l'atteindre nous croisons un groupe de plusieurs personnes: un homme en tete, a cheval tenant un autre cheval en longe, deux autres hommes et des gamins portant des outils de travail de la terre, deux femmes portant enfant en bas age. Pour les chaussures: bottes en caoutchouc ou tongues (je ne sais pas ce que je prefererai pour marcher quelques heures en montagne). Nous posons quelques questions pour l'acces au sommet et la redescente vers Gracias, a premiere vue nous ne sommes pas exactement ou nous pensons.
Les infos que nous resortons de notre discussion: il y aurait un petit chemin (caminito pour les inconditionnel de l'amerique latine) qui part de la ferme vers les hauteurs mais il est dur a suivre pour un gringo et puis la haut il n'y a plus rien. Il y a 4 gringos qui seraient rester la haut (au debut on pense que l'on va avoir de la compagnie mais tres vite on pense au meme double sens qu'en francais), et puis on nous met en garde contre les animaux dangeureux (Peligroso). De quel type? "El Tigre".

A partir de la, notre plan devient de rejoindre la sommet par le "caminito" d'ou nous devrions retrouver l'itineraire initialement prevu pour redescendre a Gracias.

Notre chemin se continue donc par la ferme ou deux femmes et une ribambelle de petiots sont restes, puis nous montons a travers alpage puis zone en court de deboisement, en partie sous la conduite des deux femmes. Par chance nous trouvons un caminito qui monte et que nous perdons puis retrouvons. Nous sommes dans une foret dense d'arbres immenses, d'arbustes, de liannes. Arrivee a un sommet (nous avons trois zones sur le GPS qui suceptibles de  correspondre au sommet). Le GPS nous indique une altitude de 2839 metres soit dix de moins que le Cerro Las Minas et le petit chemin qui repart d'ici ne semble pas etre celui par lequel nous devions arriver. Une deux zones hautes restantes est deja plus basse que nous, la seconde est a quelques 4 km a vol d'oiseau.

Nous nous engageons sur le petit sentier que repart de ce point culminant mais a la vue tres limitee par la vegetation. Tres vite le sentier disparait dans la foret, nous nous dirigeons au GPS vers la massif suivant. L'evolution dans cette foret est pour le moins difficile, il faut ecarter les lianes avec les bras, eviter les arbres, debouts ou au sol. Le sol est un enorme tapis d'humus, de temps en temps nous enfoncons une jambe jusqu'au genoux (on ne veut surtout pas savoir ce qu'il y a dessous). Nous ne voyons pas vraiement d'etres vivants mais l'imagination travaille, nous ne parlons que tres peux. Nous passons de petits cours d'eau dans les vallees et remontont les monts, la visibilite est tres limitee, la foret est superbe mais notre esprit est ailleurs. A chaque point GPS que nous faisons la sanction tombe: vitesse lineaire inferieure au kilometre par heure et nous sommes loin d'evoluer en ligne droite. Nou sommes a 1 km a vol d'eau du dernier sommet, nous avons passer deux cours d'eau. Nous decidons de revenir a ce point, dernier chemin suivable. il nous faut une heures et demi et quelques zigzags pour retrouver cette position. A 30 metres d'un point ou nous sommes passes il nous est difficile voir impossible de le retrouver.
La fatigue plus le stress rendent le combat plus difficile, ecarter voir arracher les liannes et branchages, resortir le pied d'un piege de l'humus, franchir les arbres ecroules en contournant, emjambant, rampant ou roulant.
Gros soulagement au retour a ce qui sera notre sommet.

A partir de la, notre plan devient de revenir a la ferme precedente et de demander ou est le passage de bus le plus proche (manque de provision oblige). Ce que nous faisons. Il faudrait marcher encore trois heures pour atteindre un lieu de passage de Bus (qui passe a 6 h du matin). Il nous reste 2 h 30 de soleil pour aujourd'hui. Nous comencons a redescendre la vallee. Apres une grosse heure de marche nous voila dans un cul de sac: belles riviere et cascade mais nous ne sommes pas trop d'humeur a aprecier le spectacle. Des locaux travaillent la et nous re-oriente. Il nous reste 30 minutes de soleil et nous sommes dans un champs. Ras le bol, nous ne faisons toujours pas la difference entre un chemin de champs et le chemin principal.

Nous resterons la pour la nuit. Second bivouac (pas prevu). Nous passerons sous silence nos conditions d'alimentation pour ne pas effrayer nos meres et pour ne pas entendre que des "a oui, c'etait dans le blog" a notre retour.

Le bivouac d'hier etait idyllique. J'espere que cette nuit est bien le pire moment de tout le voyage.... Si j'arrive a dormir de 1h a 4h dans un duvet sec je passe le reste de la nuit assis en tailleur sous le poncho (ca protege de la pluie mais ca ne laisse pas passer la transpiration...). La nuit de Matthieu est pire que la mienne puisse qu'il a sortit son duvet trop tot, les plumes d'oie ca aime pas l'eau...

Comments

[c belgy ecole]

Aprés un moment d 'abscence je reviens lire vos avantures mais oh lala moi je m 'imagine dans votre situation et j 'ai une trouille pas possible , entre la densité de la forêt les bruits bizarres les bestioles je ne vous raconte pas !! et je ne parle même pas des nuits -bravo à vous mais surtout restez prudent - pour vous ce passage de votre vie restera un trés beau souvenir - bises

[maman galf]

si vous êtes accrochés aux lianes nous nous le sommes à votre blog
Merci por toutes ces péripécies mais pas d'inprudence pour nous épatés, nous sommes convaincus de votre courage...
bisous et tenez bon, nous sommes avec vous

[claire caballo]

ouahou...Nous vous lisons le souffle coupé! Et dire que ce n'est certainement pas la dernière fois que nous lisons vos aventures à l'Indiana Jones des temps moderne! Mais si toutes les prochaines peuvent se terminer sans anicroche nous en serons ravi!!
Faites attention à vous les garçons.
Gros bisous des geneuillois

[MC]

Avec des jaguars en prime... Mais si ça se trouve, le GPS était faux, vous avez fait Le sommet.

Reposez vous bien dès que possible, il vous reste encore plein d'aventures plus agréables sur la route.

Anda bien

[MC]

Avec des jaguars en prime... Mais si ça se trouve, le GPS était faux, vous avez fait Le sommet.

Reposez vous bien dès que possible, il vous reste encore plein d'aventures plus agréables sur la route.

Anda bien